Faut-il parler de psychologie ou des psychologies ?

Selon le Dictionnaire de Psychologie publié sous la direction de Roland Doron et Françoise Parot, la psychologie faisait partie de la philosophie dont elle s'est dégagée au cours du XIXème siècle pour se constituer en discipline scientifique.

Elle se répandit rapidement à travers tous les pays européens et, avant la fin du siècle, aux Etats-Unis, où elle connaîtra un essor exceptionnel au cours du XXème siècle.

Quoi qu'il en soit, le développement de la psychologie se traduit aujourd'hui par une extrême diversification des champs de spécialités, comme par une extension de ses applications à de multiples domaines de la vie pratique.

Les critères de classification des nombreuses branches de la psychologie moderne sont multiples. 

Un classement selon les méthodes distinguera la psychologie expérimentale, la psychologie développementale axée sur l'approche ontogénétique, la psychométrie, la psychologie différentielle, la psychologie pathologique, la psychologie comparée.

Selon le découpage qui est fait d'un aspect particulier du réel, on distinguera, aux confins des disciplines biologiques, la psychobiologie, et à l'autre extrême, aux confins des disciplines du social, la psychosociologie.

On y trouvera des découpages selon des objets privilégiés : psychologie de l'enfant, psychologie animale, psychologie de la personnalité, psychologie de l'apprentissage, de l'intelligence...

Les champs de la psychologie appliquées se laissent subdiviser eux aussi tantôt selon le contexte particulier de l'intervention : psychologie scolaire, psychologie du travail, psychologie du sport ..., tantôt selon la finalité de l'intervention : éducationnelle, psychothérapeutique...

Le tableau se complique du fait que, dans bien des cas, l'adjectif que l'on accole à psychologie est contaminé de connotations théoriques. Cela est immédiatement apparent lorsqu'on parle de psychologie dynamique, de psychologie analytique ou psychanalyse ; mais l'expression psychologie cognitive renvoie elle aussi à des positions théoriques, et même une expression à première vue neutre, comme psychologie de l'apprentissage, évoque presque inévitablement une partie de la psychologie liée à une période particulière, donnée par le courant béhavioriste.